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VINGT-CINQ pays sont au bord de la faillite. C’est ce qui ressort des
statistiques de la Banque des Règlements Internationaux. Cette
crise monétaire a commencé par la banqueroute du Mexique.
Bien des pays d’Amérique latine, dont le Venezuela, le pays le
plus riche de l’Amérique du Sud, au 6e rang dans la production
mondiale de pétrole, ont un endettement qui représente
une part si importante de leurs ressources que les Banques créditrices,
y compris les établissements bancaires occidentaux les plus puissants,
se voient entraînés par leur déroute : d’après
le journaliste J. Mornand (*), un des dirigeants de la Chase Manhattan
Bank (l’une des plus grandes « maisons » de Wall Street)
a reconnu que si, comme il est à craindre, « l’ensemble
de l’Amérique Latine faisait défaut, cela entraînerait
l’effondrement de toutes les banques américaines qui lui ont
prêté plus de 60 milliards de dollars... » C’est
la perspective de cet énorme krach mondial qui a amené
le Premier Ministre Canadien a déclarer, avant l’ouverture à
Toronto de la session annuelle du Fonds Monétaire International
« Jusqu’à présent, on redoutait seulement les effets
de la crise. Maintenant, c’est la catastrophe qui risque de s’abattre
sur nous. »
Bien entendu, le F.M.I. va faire le nécessaire, quelques jeux
d’écritures, pour annuler les dettes irremboursables. Ceci s’est
déjà fait, on s’en souvient, pour les dettes de guerre.
Mais n’est-ce pas la preuve éclatante que l’argent, tel qu’on
l’utilise depuis quelques siècles, a fait son temps ? qu’il a
perdu le rôle d’organisateur des échanges économiques
pour lequel il a été inventé ?
Vous en faut-il une autre preuve ? Comparez deux pays voisins dont l’histoire
a montré une certaine similitude : la Grande-Bretagne et la France.
Le premier est dirigé avec une poigne de fer par un gouvernement
ultra-conservateur ; l’une des raisons avancées pour expliquer
la crise qu’il traverse (et qui vient de se traduire par un record de
chômage) est que sa monnaie est trop forte, la balance de son
commerce extérieur est trop positive. Dans le second, nous avons
un gouvernement de gauche, un chômage pas mal non plus, mais tout
vient de ce que notre monnaie est trop faible et notre balance du commerce
extérieur trop négative !
Alors ? On voit que la politique de nos politiciens ou de ceux de Mme
Thatcher, achoppe sur cette même impossibilité de maintenir
les relations économiques de notre temps sur les bases établies
au temps de la marine à voile. Dans ces deux pays, aux politiques
opposées, la même solution est cependant adoptée
: on va partout se sacrifier afin d’augmenter, parallèlement,
nos compétitivités. Ce serait évidemment très
malin... si seulement les autres n’en faisaient pas justement autant.
Mais allez leur expliquer ! Et allez demander aux Japonais de nous attendre
!
Bien sûr, nos économistes de gauche ont été
formés dans le même moule que ceux qu’ils remplacent. Mais
leurs. aspirations humanitaires ne pourraient-elles pas leur ouvrir
les yeux ? S’ils avaient, comme ils le prétendent, les yeux ouverts,
ne verraient-ils pas qu’augmenter la compétitivité aboutit
logiquement à remplacer des salariés par des automatismes,
dès lors que le prix d’un robot ne cesse de baisser tandis que
croissent les salaires ? On va donc encore augmenter nos possibilités
de production sans pour autant distribuer parallèlement le pouvoir
d’achat permettant de consommer. Et on s’étonnera que le moteur
de l’économie soit grippé
Il en sera ainsi jusqu’au jour où on osera renoncer à
notre façon de concevoir l’argent. Il faut que celui-ci ne soit
plus qu’un pouvoir d’accès à la production et qu’il soit
créé, sous forme de revenu social dû à tout
être humain, proportionnellement à cette production.
La France socialiste se doit de prendre l’initiative en portant au compte
de tous ses consommateurs en puissance (mais que le système des
échanges marchands ignore, parce qu’ils ne sont pas « solvables
») un crédit en une monnaie interne qui leur donnerait
accès aux productions du pays. Ceci n’empêcherait pas de
conserver le franc tel qu’il est pour le marché international,
mais permettrait de donner à la production et à -là
consommation internes l’organisation dont elles ont besoin pour s’équilibrer.
(*) dans le « Nouvel-Observateur », n° 931.
Actualité
PENDANT plusieurs décades, nous n’avons pas ménagé
nos critiques à l’encontre des divers gouvernements au pouvoir,
dont certains, entre la libération et l’avènement de la
IVe République, furent déjà socialistes.
Que leur reprochions-nous, et notamment à ceux qui tinrent les
rênes de 1958 au 10 mai 1981 ? Essentiellement de dépenser
beaucoup d’intelligence et de sacrifier les vraies richesses pour tenter
vainement de sauver un système économique devenu incompatible
avec les fulgurants progrès scientifiques et techniques de notre
siècle. Dans le désert, ou presque, nous avons crié
notre conviction que les réformes indispensables n’avaient rien
à voir ni avec un simple changement d’équipes, ni avec
un style politique de gouvernement, les notions de droite ou de gauche
étant devenues totalement périmées face au vrai
problème : l’instauration d’une économie des Besoins dont
Jacques DUBOIN avait conçu les principes et structures essentiels.
Depuis le 10 mai 1981, beaucoup de nos., compatriotes ont cru au changement,
ou aux miracles... Ils peuvent constater aujourd’hui que les maux économiques
fort justement reprochés au Pouvoir antérieur sont toujours
présents, sinon aggravés : chômage, inflation, austérité,
c’est, avec une partition différente et des musiciens changés,
l’éternelle ritournelle qui résonne à nos oreilles
blasées, tandis que défilent les vieux remèdes
trop connus et toujours aussi inefficaces.
Est-ce à dire que l’existence d’un pouvoir socialiste tout puissant
ne présente pour nous aucun intérêt ?
Une réponse sans nuances serait inexacte. Et s’il est bien vrai
qu’aucun indice ne laisse supposer de la part du gouvernement la moindre
intention de songer à !’Economie des Besoins, il n’est pas inutile
de souligner les aspects négatifs et positifs de l’expérience
actuelle.
Un espoir démobilisateur
Sous la coupe de dirigeants auxquels collait une étiquette conservatrice,
tous les laissés pour compte de l’économie de marché
savaient au moins à quoi s’en tenir. Persuadés d’être
les victimes d’un système dont ils constataient les incohérences,
sans d’ailleurs en déterminer clairement les causes, ils étaient
éveillés, prêts à combattre, et à
accueillir favorablement toute tentative susceptible de sortir les économies
modernes du marasme au sein duquel elles ne se débattent depuis
si longtemps que pour mieux s’y enfoncer.
Aujourd’hui, trois fois hélas, ce n’est plus le cas. Sous prétexte
que des équipes « de gauche » sont à la télé
du pays, beaucoup s’imaginent pouvoir attendre béatement la sortie
du lapin magique du chapeau. N’ayant rien compris aux véritables
causes, ils font à tort confiance à de faux remèdes.
Et pendant ce temps, tout continue à s’aggraver. Une dramatique
course de vitesse était déjà engagée entre
l’instauration de l’économie des Besoins et la montée
de périls apocalyptiques. Au moment où s’accentue la suicidaire
fuite en avant des nations industrialisées, l’expérience
actuelle constitue une pause démobilisatrice. Il devient donc
plus important que jamais d’en dénoncer l’absurdité, notamment
pour couper court aux réactions inévitables après
la constatation de son échec. Car la tentation sera grande, alors,
de faire à nouveau confiance à l’actuelle opposition,
dont il n’y aura pourtant rigoureusement rien à attendre si elle
n’inscrit pas l’économie des Besoins à son programme.
Un catalogue d’erreurs à ne pas commettre
En contrepartie, il est non moins important de bien observer le déroulement
de l’expérience pour en tirer le maximum d’enseignements sur
la conduite à suivre et les erreurs à éviter lorsque
viendra le moment de mettre le nouveau système économique
en application.
Incontestablement, pour réussir, il faudra non seulement le consen-
sus, mais l’adhésion enthousiaste de toutes les intelligences
et capacités. A cet égard, l’intolérance, la lutte
des classes, le laxisme, le nivellement par le bas, l’antiélitisme
systématique, constituent de lamentables anachronismes et des
erreurs monumentales, à supprimer dans les plus brefs délais.
L’économie des Besoins, disait Jacques Duboin, ne doit pas être
la « prise au tas » ; elle ne doit pas non plus laisser
les portes ouvertes à la criminalité et à la chienlit
; elle nécessitera beaucoup d’imagination, d’ordre et d’effort
pour produire le maximum de biens et services avec le minimum de travail
humain, d’énergies rares ; de matières premières
non inépuisables, et de dégâts pour l’environnement.
Elle s’accomoderait très mal de la triste mentalité d’assisté
et de combinard, actuellement en plein essor. Vouloir le plus de bien-
être et de confort possibles en laissant délibérément
aux autres les initiatives créatrices et leurs inévitables
sujétions serait le meilleur moyen de ruiner pour longtemps la
crédibilité de nos thèses. Or, quelles que soient
les lourdes responsabilités de l’actuel système économique
dans l’effondrement des valeurs morales, il faut bien en prendre acte
et en tirer les conclusions logiques, étant entendu que même
si nous réussissons à éliminer le grand corrupteur,
il faudra plus d’une génération pour inverser en profondeur
les mentalités dont nous assistons à l’épanouissement.
Et c’est avec les hommes tels qu’ils sont, et non tels qu’ils devraient
être, qu’il faudra réussir.
Attention à la transition
C’est pourquoi nous demandons à tous nos amis d’observer lucidement
les répercussions de l’expérience dite socialiste sur
l’évolution des moeurs, et d’en tirer les conclusions utiles.
Convaincre chacun qu’il aura beaucoup à gagner et rien d’essentiel
à perdre à l’instauration de l’économie des Besoins
constitue une tâche prioritaire. Etudier soigneusement dès
maintenant les mesures de transition à prévoir pour les
hommes d’aujourd’hui, et non pour ceux dont nous rêvons demain,
en est une autre non moins urgente. Réforme monétaire
et Revenu social seraient inopérants sans reconnaissance du vrai
sens civique et de la tolérance la plus large. Il faudra reconstituer
au plus vite dans l’ordre, l’unité du tissu social au sein duquel
les hommes pourront enfin redevenir des ASSOCIES, responsables d’une
des tâches les plus exaltantes de leur histoire.
Le monde est gouverné par l’Argent. Le système financier
tient en mains tous les peuples.
Les professions libérales, les salariés, les appointés,
les politiciens, les religions et les organisations de tous ordres sont
sous la domination de l’argent.
L’ARGENT est déifié. La publicité se charge de
conditionner la jeunesse de façon à ce que les cerveaux
réagissent, depuis les bancs de la maternelle, au besoin d’argent,
le reste n’est plus qu’un jeu pour entretenir jeunes et vieux dans l’ignorance
et le mensonge.
Et pourtant ! l’argent est la chose la plus facile à fabriquer.
Il naît par des simples jeux d’écritures. C’est de la prestidigitation
financière.
Il ne manque jamais de l’argent dans les banques il en manque toujours
pour les pauvres particuliers.
L’argent ne sert qu’à produire de l’intérêt, il
retourne donc immuablement dans les banques. Il est inflationniste.
C’est le frein puissant au développement d’une saine économie.
Aucun régime n’est valable.
Tous les partis se valent sur le plan de la pensée fondamentale,
leur leitmotiv de chaque instant étant l’argent et le profit.
Il ne leur vient pas à l’idée que l’on peut construire
une économie sans argent.
C’est pourquoi le plus grand travail de démystification consiste
à lutter contre tous les tabous engendrés par le plus
grand tabou à savoir l’ARGENT solidement incrusté dans
le mental de l’homme. La plus grande insulte que l’on puisse faire à
l’intelligence, c’est de faire croire à l’homme qu’il doit gagner
de l’argent pour vivre.
Lorsque sera instaurée une économie distributive, basée
sur une monnaie d’équilibre, il sera permis d’espérer
que les hommes vivront enfin dans la liberté et la PAIX.
Mais avant d’en arriver là bien des générations
devront encore se succéder, les hommes étant très
lents à la réflexion.
MINISTRE des Affaires Sociales et de la Solidarité, M. BEREGOVOY
a l’ambition de sortir la France de la crise économique. Noble
ambition ! Malheureusement, ses réponses aux questions au journaliste
du « Monde » Jean-Pierre Dumont* ainsi qu’aux propos recueillis
par Franz-Olivier Giesbert et Claude-François Jullien dans l’hebdomadaire
« Le Nouvel Observateur » consistent en un aménagement
du « système économique » déjà
en place.
Comme nous sommes déçus ! A part ses propositions d’une
meilleure répartition des ressources de le Nation dans le domaine
social, M. BÉREGOVOY se doute-t-il qu’il n’est pas prêt
à résoudre les problèmes sociaux qu’il envisage
parce que ces données (et il semble ou feint de l’oublier) sont
étroitement liées aux structures en place ?
Voici quelques citations du Ministre à la fois contradictoires
et positives et dont il faut le féliciter car c’est un langage
nouveau chez un responsable socialiste
« Produire plus et mieux, c’est le premier moyen’ de créer
des emplois. Il en est un autre : la réduction du temps de travail...
Faire travailler moins les hommes et plus les machines... ».
Bravo ! Mais « motus » pour les conséquences non
négligeables de la relève des hommes par la « productique
».
Plus loin, M. BEREGOVOY pense que « le financement de la Sécurité
Sociale est à reconsidérer » puisque « basé
sur les salaires ».
En constatant qu’avec l’évolution des techniques les grandes
unités de, production utilisent une maind’oeuvre de plus en plus
réduite... Il serait temps d’en tenir compte et de demander aux
services du Ministère et aux partenaires sociaux de faire preuve
d’imagination afin d’intégrer d’autres éléments
que les salaires dans l’assiette des cotisations ».
Bravo encore ! Bien mieux, M. BEREGOVOY a dit, à une réunion
des partenaires sociaux « La machine doit payer »**, ce
qui reviendrait à faire acquitter les cotisations non plus sur
les salaires, mais sur l’équipement technologique des entreprises.
Horreur pour le Patronat et danger ! Comment en effet investir ou réinvestir
dans les nouvelles machines ?
En constatant également que le seuil limite des prélèvements
obligatoires atteint plus de 42 % du P.N.B., le Ministre préconise
la recherche d’un équilibre entre impôts et cotisations
sociales. Pertinemment, il s’étonne que l’Etat reprenne d’une
main ce qu’il a donné de l’autre avec ces exemples : «
l’Etat octroie des aides de toutes natures à l’industrie... et
les entreprises se plaignent de la lourdeur des charges ».
Mais n’en est-il pas ainsi dans un système libéral qui
fait du néolibéralisme ?
Qu’ont fait les socialistes depuis un an au Pouvoir ? Ils s’en étonnent
aujourd’hui ?
Quelle que soit l’équipe au Pouvoir, depuis longtemps, les entreprises
industrielles et agricoles, c’est-à-dire les créateurs
d’emplois, sont subventionnées. Alors, nous sommes étonnés
qu’un Ministre socialiste, aussi informé, n’envisage pas la socialisation
non pas des producteurs, mais de la production dans son ensemble ?
Avec une planification adéquate pour l’orientation de cette production
et une réforme monétaire qui échapperait au «
dollar-roi » l’instauration d’une telle politique solutionnerait
tous les problèmes auxquels se heurte M. BEREGOVOY.
Sans doute, ce dernier peut faire illusion dans cet entretien où
se font jour plus de justice sociale et de solidarité nationale.
Mais il sait très bien, et il veut l’ignorer, qu’en économie,
la production seule crée les richesses d’une Nation et que dans
la conjoncture actuelle seuls les besoins solvables conditionnent la
production. Il sait aussi que beaucoup d’entreprises, et non des moindres,
ne fonctionnent pas à pleine capacité de leurs possibilités
de production à cause des méventes.
Et ce ne sont pas les nationalisations actuelles où les entreprises
ne fonctionnent qu’en « économie de marché »,
même si les banques nationalisées accordent un jour plus
facilement des crédits à la production, qui résoudront
ces problèmes, puisque la production n’est orientée que
pour satisfaire des besoins solvables.
Enfin, M. BEREGOVOY s’étonne du versement d’allocations familiales
sans tenir compte des conditions de ressources des familles et il envisage
la maîtrise des dépenses de santé en tendant vers
davantage de justice dans la distribution des revenus et des pouvoirs.
A propos des comptes, il stipule qu’« il faut savoir ce dont la
France dispose et comment le répartir ».
Quelle pauvreté d’imagination, M. BEREGOVOY ! Vous recherchez
un équilibre dans un budget national où la production
s’amenuise alors que les bénéficiaires du social augmentent
et où le rééquilibre n’est obtenu que par des dévaluations
successives !!!
Vous recommencez les actions là où le cartel des Gauches
et le Gouvernement du Front Populaire ont déjà échoué.
Aussi, Monsieur le Ministre, vous donnons-nous rendez-vous dans quelques
mois ; peut-être alors prendrez-vous au sérieux les partisans
de l’économie des Besoins que vous avez jusqu’ici méprisés
lorsqu’ils tentaient de vous convaincre !!!
Décidément rien ne nous aura été épargné
pour cette rentrée après Barre à Europe 1, on a
eu droit à Giscard sur Antenne 2 ! Je dois vous avouer, cependant,
que je n’ai ni entendu l’un, ni vu l’autre, car j’avais des choses bien
plus importantes à faire (le Fil des Jours, par exemple). Je
suis quand même scandalisé du culot de ces personnages
démonétisés qui viennent donner des leçons
au lieu de se faire oublier. Car, n’en doutez pas, la situation de notre
pays serait bien pire si ces sinistres compères et leur clique
étaient restés au pouvoir. Il suffit de voir ce qui se
passe dans les pays industrialisés où sévit le
libéralisme économique qui leur est cher : en Angleterre,
le nombre des chômeurs vient de dépasser les 3 millions
trois cent mille (un travailleur sur sept est au chômage), le
nombre des faillites a augmenté de 30% par rapport à l’an
dernier ; aux États-Unis, le nombre des chômeurs avoisine
les 12 millions et durant la semaine du 23 au 29 août, il y a
eu plus de faillites d’entreprises que dans aucune semaine depuis la
crise des années 30 (depuis le début de l’année
1982 le nombre des faillites a augmenté de 47 0/o par rapport
à la même période de 1981) ; en Allemagne Fédérale,
le nombre des chômeurs ne va pas tarder à dépasser
deux millions et les faillites se multiplient (voir AEG Telefunken !)
...
Vous voyez que, malgré tout, avec notre gouvernement socialiste,
nous ne faisons pas pire que les autres.
***
Ce que nous pouvons reprocher à nos gouvernants, c’est de vouloir nous sortir de la crise par les méthodes habituelles du capitalisme. Ça ne peut pas marcher. Mais que voulez-vous, les économistes qui conseillent nos ministres ont été formés sur les mêmes bancs que les économistes libéraux (certains ont même peut-être eu Barre comme prof. !) et ils sont incapables d’imaginer quelque chose de nouveau. Les malheureux, ils croient que l’économie est une science !
***
Mais pourquoi essaient-ils de nous cacher la vérité sur
le chômage ? Toutes les enquêtes sérieuses montrent
en effet que le chômage, tel que nous le connaissons, persistera
très longtemps : selon un rapport publié dans la dernière
semaine du mois d’août par le Fonds Monétaire International,
le taux de chômage à la mi-82 avait progressé de
8 0/o dans l’ensemble des pays industrialisés. Le rapporteur
ne voyait aucun indice de renversement de tendance pour les années
à venir.
C’est pourquoi, la Commission Européenne veut présenter
rapidement au Conseil des Ministres de la Communauté un nouveau
programme anti-pauvreté car l’accroissement du chômage
augmente considérablement le nombre de personnes vivant dans
la pauvreté en Europe. Les défenseurs de ce programme
insistent sur les risques que font courir aux démocraties la
croissance de la pauvreté et du chômage.
Mais au fait, c’est peut-être là- dessus que compte le
troisième compère, Chirac, pour prendre le pouvoir à
la Hitler ?
***
Je ne résiste pas au plaisir de livrer à votre réflexion
un petit problème monétaire très significatif Comment
expliquer qu’un pays en proie à la guerre civile, à feu
et à sang depuis des années, qui ne possède presque
aucune ressource naturelle et qui ne produit rien, le Liban, ait une
monnaie très solide, mais que, par contre, un grand pays, exportateur
de pétrole, disposant de ressources naturelles, vivant en paix,
le Mexique, soit, lui, en faillite ?
Réponse dans le prochain numéro pour ceux qui ne la connaissent
pas.
***
Autre exemple d’incohérence, la rubrique « Economie »
du « Monde » du 3-8-1982 : « Dépression persistante
sur les matières premières » : cuivre, au plus bas
depuis cinquante ans ; sucre, l’effondrement ; aluminium, une crise
sans précédent ; cacao et café, surproduction générale...
Bref, tout baisse et c’est une catastrophe, mais, pourtant, tous les
jours les économistes du « Monde » déplorent
la hausse des prix.
Bien mieux, dans la même page de ce numéro du « Monde
», l’éditorialiste écrivait : « En ce qui
concerne les matières premières industrielles, notamment
les métaux, la persistance de la crise dans les pays occidentaux
pèse toujours sur les cours, et ceci, malgré l’apparition
de conflits armés traditionnellement propres à déclencher
une fièvre d’achats de précaution. Ni l’affaire des Malouines
ni celle du Liban n’ont provoqué de tensions, pas plus que le
rebondissement de la guerre entre l’Iran et l’Irak. Vis-à-vis
du cuivre et du plomb, métaux « guerriers », le canon
ne fait plus recette, du moins à l’heure actuelle. »
Moi, j’ajouterai : « Eh bien, tant mieux ! »
***
Certains ont quand même une vue plus saine des choses : ainsi dans son livre « Vers une société du temps libre » (P.U.F.), Roger Sue écrit : « La crise, c’est d’abord la crise du travail. » En effet, l’automatisation et la crise énergétique se sont conjuguées pour porter le chômage à un niveau jamais atteint. « A terme, le travail contraint disparaîtra totalement grâce aux progrès technologiques et aux processus d’automatisation. Il faudra alors faire face au temps de la liberté retrouvée. Inventer une nouvelle forme d’organisation sociale qui permette l’expression des multiples libertés. »
L’HOMME, notre ancêtre de l’âge des cavernes, a inventé
le lance-pierre, ce joujou de luxe qui, en l’élevant du rang
d’homo erectus à la dignité d’homo sapiens, et le faisant
au grand dépit des autres primates roi de la création,
cet homme qui n’a pas laissé son nom à la postérité,
a inventé aussi la brouette, le fil à couper le beurre,
la bombe à neutrons, le veau aux hormones, et enfin le robot
pour le faire travailler et produire à sa place.
Le robot, élève docile et pas contrariant s’est donc mis
au boulot pour produire tout ce qu’on lui demandait de produire et même
ce qu’on ne lui demandait pas, à commencer par des chômeurs
lesquels ne consommaient rien. Et puis un jour, histoire d’épater
le monde, le robot s’est mis à produire des machines qui produisent
des robots. C’était hier et on attendait un miracle, c’est-à-dire
la relance et le redressement.
Pour être épaté le monde était épaté.
Les économistes distingués les premiers, et les fabricants
de robots avec eux. On avait cru, avec les derniers progrès de
la technologie, sortir le monde dit civilisé du marasme dans
lequel il était plongé depuis le début du siècle
Or, le franc continuait de flotter et de mergiturer, les prix de monter
et le chômage de croître. On n’en sortait pas. Au contraire
on s’y enfonçait.
Un problème nouveau se posait aux économistes : qui c’est
qui va consommer tout ce que fabriquent les machines qui produisent
des robots ? Une nouvelle machine de plus en plus sophistiquée
sortie du cerveau d’un technicien, laquelle machine consommerait du
veau aux hormones, boirait du beaujolais, mangerait du camembert surgelé,
fumerait des camels, se parfumerait au « troublez-moi »
de Lanvin, dînerait à la Tour d’Argent, s’habillerait chez
Cardin, roulerait sur une Honda, se ferait voir tous les ans à
Megève, passerait ses vacances à St-Tropez, placerait
son excédent de fric dans les casinos de Monte-Carlo.
Un moment on avait cru le trouver, ce robot idéal. Mais il a
fallu vite déchanter. Une expérience qui remonte à
quelques années déjà a été tentée
aux U.S.A. J’ai dû en parler à l’époque. J’y croyais
aussi. Malheureusement elle n’a pas été concluante.
Un industriel du Texas, un précurseur dont j’ai oublié
le nom, avait eu un jour l’idée que je considère comme
géniale, de dresser des chimpanzés dans son entreprise
en leur faisant exécuter les quelques gestes mécaniques
que font les travailleurs à la chaîne. Tout allait pour
le mieux malgré quelques bavures au début. Les singes
dressés accomplissaient bien leur tâche à la satisfaction
du patron, sinon des ouvriers menacés de licenciement, mais cette
période d’euphorie, ou cet état de grâce, si vous
préférez, ne dura qu’un temps. Le troisième jour
les chimpanzés ayant enfin compris que le travail fatigue - ce
qu’un économiste a tant de mal à comprendre - ont laissé
tomber leurs outils pour aller faire la sieste.
Dommage. C’était peut-être la bonne solution. Si cette
expérience avait été poursuivie, il est probable
qu’elle eût donné des résultats globalement positifs,
comme dit l’autre... Mais j’inclinerais plutôt à croire
que dans cette histoire ubuesque les singes du Texas ont préféré
saboter un plan voué d’avance à l’échec, comme
toutes les tentatives de redressement définitif faites dans les
pays modernement équipés pour résoudre les crises
économiques. Et j’en tirerai pour ma part la conclusion que ce
n’est pas l’homme qui descend du singe - ce serait plutôt le contraire
- mais le singe qui, descendu de son cocotier natal pour venir travailler
en usine, se révèle plus intelligent que son prétendu
arrière-neveu.
A PROPOS DU « PLAN HUNEBELLE »
IL y a quelque 15 ans, parti à la recherche d’une solution efficace
pour tous les problèmes sociaux, isolé à 10 000
km de l’Europe et sans contact depuis longtemps, avec l’évolution
pratique des questions économiques dans les pays développés,
j’ai rejoint les thèses de Jacques Duboin dont j’ignorais jusqu’au
nom. Dix ans plus tard mes réflexions prirent la forme d’un livre,
La Société Amicaliste, et ce dernier me mit en rapport
avec l’Economie Distributive.
Depuis mes principes n’ont pas varié, mais comme beaucoup de
nies amis, j’ai été amené à me demander
pourquoi cette formule. connue depuis un demi-siècle, a été
rejetée pratiquement à l’unanimité.
Par les capitalistes cela se comprend, mais pourquoi par les syndicats
dont elle atteindrait les objectifs ? Pourquoi par les défavorisés
de tous ordres, par les écrasés de la concurrence ? Pourquoi
par les chômeurs, les allocataires sociaux, les retraités,
qui sont déjà en économie distributive ? Pourquoi
par l’Etat dont elle renforcerait la puissance ?
Sans doute recule-t-on devant les bouleversements qu’entraînerait
une révolution économique de type distributif : effondrement
d e s structures capitalistes, rupture avec le Marché Commun,
désorganisation des circuits financiers et commerciaux, panique
chez les particuliers raflant les stocks par crainte de pénurie,
etc. Il n’est que-de voir les réactions aux timides mesures de
Mitterrand pour comprendre ce qui se produirait, et il n’est pas tellement
surprenant qu’une telle aventure fasse peur. Pour rassurer on n’a aucun
exemple à proposer.
Il me semble cependant qu’il serait possible de surmonter la plupart
des difficultés, sinon toutes, en adoptant un double circuit
monétaire : l’un à usage interne et l’autre réservé
aux échanges extérieurs sous la seule responsabilité
de l’Etat. Ce dernier, par le truchement d’« Offices » divers,
deviendrait seul acheteur et seul vendeur. Certes nous connaîtrions
encore pas mal de convulsions, mais les avantages seraient tels que
l’harmonie se rétablirait sans doute très vite... si seulement
on le désirait.
Ceci nous amène à ce que je crois être la raison
véritable de l’ostracisme dont est frappée !’Economie
Distributive : en fait on n’en veut pas parce qu’elle implique l’idée
d’égalité, pratique, effective, et que dans ce domaine
nous préférons nous gargariser de mots, de théories
laissant le champ libre à nos penchants individualistes Égoïstes.
En un mot comme en cent, l’égalité inscrite sur tous nos
édifices publics ne l’est pas dans nos coeurs.
Le but des syndicats est d’assurer le triomphe des intérêts
qu’ils représentent.
Le but des travailleurs indépendants est d’avoir une situation
meilleure que celle des salariés.
Le but des fonctionnaires est de s’assurer une stabilité indépendante
des fluctuations économiques.
Le but des capitalistes est d’augmenter leur capital, par tous les moyens.
Et le but de chacun est de s’assurer une position prépondérante
sur son entourage, par la richesse, l’instruction, l’éducation,
le rang social, l’intelligence, l’originalité ou n’importe quoi.
Alors, un nivellement de ce qui a toujours été perçu
comme l’élément essentiel de toutes les prépondérances
doit forcément être qualifié d’utopique.
Utopique est un mot bien commode pour dissimuler nos insuffisances,
mais comment affirmer que « n’existe pas » (c’est la signification
d’utopique) un état de choses englobant déjà près
du tiers de la population majeure de notre pays ? Que sont les allocations
diverses : familiales, chômage, retraite, etc., sinon une forme
de distributisme ? Pourquoi, alors, ne pas aménager « ce
qui existe déjà » pour réaliser une expérience
dont l’importance, non seulement nationale, mais mondiale, pourrait
être déterminante pour l’avenir de la société
tout entière ?
Sur la « Grande Relève » de janvier, j’ai lu avec
un profond intérêt l’appel de Mme M.-L. Duboin aux chômeurs
et, sur le même numéro, l’étude de André
Hunebelle sur « L’Economie de Chômage ». Il y a là
les bases d’une action susceptible d’un grand développement.
Six mois se sont écoulés, qu’estil advenu du Plan Hunebelle
et de la Commission Economique qu’il anime ? Des contacts ont-ils été
pris avec le gouvernement ? Un plan est-il en préparation ou
tout au moins à l’étude dans les administrations intéressées
? Si rien n’a encore démarré, comme je le crains, que
peut-on faire pour accélérer la concrétisation
du projet ?
Puis-je suggérer quelques mesures ?
1°) Constituer un Comité d’Etudes Economiques élargi
avec des éléments qualifiés venant de tendances
diverses, mais susceptibles de comprendre l’idée d’Economie distributive.
2°) Charger ce comité de recenser les groupements qui ont
déjà réalisé quelque chose d’approchant
ce que nous souhaitons entreprendre ; je pense aux associations de chômeurs,
aux ouvriers autogestionnaires, etc. Prendre contact avec ces groupes,
étudier leurs réalisations et leurs problèmes.
3°) Partant de ces réalisations, établir un plan pour
que soient créés, au niveau communal, des centres de travail,
autogérés, appliquant les principes distributifs. Les
produits seraient distribués dans des magasins approvisionnés
par l’ensemble des centres de production, ainsi que le prévoit
le Plan Hunebelle.
4°) Au départ un encadrement technique serait assuré
par l’Etat, relayé par la commune, le financement étant
assuré par la caisse des allocations de chômage.
5°) Au secteur « chômeurs » s’ajouterait un secteur
« retraités ». La retraite à 60 ans laisse
disponibles des centaines de milliers de personnes parfaitement capables
et souvent désireuses d’assurer une activité productrice,
pas trop contraignante, mais néanmoins importante.
6°) Dans les communes rurales chômeurs et retraités
pourraient créer des jardins et des élevages dont les
produits alimenteraient les magasins coopératifs.
7°) Le plan, mis au point, devrait être présenté
à des personnalités politiques influentes et il faudrait
intéresser au moins un parlementaire pour que le dossier soit
« suivi. ». Le fait que l’Etat doit prévoir 30 milliards
rien que pour renflouer les Assedics en 83 devrait être de nature
à faire prendre au sérieux le plan Hunebelle à
condition de le présenter sous une forme excluant tout «
angelisme » ou tout bouleversement révolutionnaire. La
révolution viendrait ultérieurement au travers du succès
obtenu par l’aménagement du secteur « chômeurs et
retraités ».
Une telle expérience, limitée à ce secteur des
chômeurs et des retraités, n’interférerait pas avec
nos engagements internationaux, mais ses répercussions internes
seraient considérables : d’abord elle résorberait assez
rapidement le chômage, puis, par le poids d’un secteur de gratuité,
elle apporterait une masse de biens de consommation sans augmenter la
masse monétaire en circulation, d’où résorption
de l’inflation. Elle serait le moyen le plus efficace, le seul moyen
peut-être susceptible d’endiguer la tendance à multiplier
les intermédiaires non productifs dont l’activité se traduit
par la scandaleuse majoration des prix entre la production et la consommation.
Des responsables politiques de gauche devraient être sensibles
à ces possibilités.
Pour moi son plus grand mérite serait d’amorcer un embryon de
cette Société Amicaliste dans laquelle se développerait,
en partant d’une structure coopérative communale, un esprit nouveau
d’entraide, de coopération, de responsabilité personnelle.
INITIATIVES
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi de vous dire, que depuis longtemps vous étiez
attendu par de nombreux Français. A ce jour la déception
est plus pesante que le fut notre attente.
Qu’a-t-on fait pour arrêter la gabegie administrative dans tous
les ministères ? De quelle façon est tenue la comptabilité
publique irresponsable, et celle des grosses entreprises ?
Aussi pouvez-vous augmenter tant et plus les impôts, il n’en résultera
rien d’autre qu’un entretien de la pagaille.
Puisque ces jours-ci vous sollicitez des idées sur Europe 1,
en voici quelques-unes.
Je suis d’accord pour que le salaire d’un P.-D.G. ou d’un cadre soit
élevé par rapport à celui d’un manoeuvre, mais
en cas de chômage l’estomac des uns vaut celui de l’autre.
Aux U.S.A. en temps de guerre, en campagne, la gamelle est la même
pour tous les officiers et hommes de troupe, c’est la démocratie
équitable.
Quant à l’impôt sur la fortune, j’attends le slogan publicitaire :
« meublez-vous en ancien, vous paierez moins d’impôts ».
Je joins à la présente un petit bulletin créé
par un homme qui a rendu des services à son pays et est ignoré
de tous.
Par contre, un autre fit émettre un emprunt pour une classe privilégiée,
de ce fait il est universellement connu, et cela coûte depuis
plusieurs décades une fortune au Trésor.
J’ai 82 ans, mon avenir est limité, pourtant j’espère
voir le début d’un redressement national.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre...
• Réponse reçue le 4 août 82 Monsieur,
Je vous remercie d’avoir répondu à ma demande et de m’avoir
transmis vos suggestions d’économies dans le fonctionnement du
service public.
J’ai pris une connaissance très attentive de votre correspondance.
Je vous prie de croire, Monsieur...
(Signature manuscrite de L. Fabius).
Lecture
VOTRE article « Pays de l’Est : inventaire d’une faillite »,
diffusé par « Le Point » du 2-8 août 1982,
me permet de faire les remarques suivantes :
1) Les pays que vous appelez « socialistes » sont en fait
des CAPITALISMES D’ETAT. La comparaison que vous faites est donc celle
qui existe entre le capitalisme plus ou moins privé et le capitalisme,
ou ECONOMIE MARCHANDE, d’Etat.
On cache ce fait capital à la population pour lui faire croire
qu’en dehors de notre économie de marché capitaliste,
il n’y a pas de socialisme valable.
2) Les critères qui servent à votre comparaison entre
l’est et l’ouest son bien grossièrement incomplets puisque vous
mesurez la valeur d’une société seulement sur sa capacité
de production ! Ne faudrait-il pas parler D’ABORD du degré de
pollution... du niveau culturel de la jeunesse... de la qualité
des productions et des activités (film tel que « Crimes
à la tronçonneuse », pornographie débile,
tiercé et loto, etc.) ... du nombre des drogués... de
l’augmentation de la folie, de la délinquance et de l’insécurité...
3) Contrairement à ce que vous suggérez, une grande quantité
d’automobiles produites dans un pays n’est pas un signe de civilisation
enviable. L’auto est une calamité sociale ; rien qu’en France.
elle tue plus de dix mille personnes par an, sans compter la pollution
qu’elle engendre. Heureux les habitants de Tirana qui sont plus tranquilles
et respirent mieux que les habitants de Paris, Los Angeles et ailleurs.
4) Vous employez le mot « CRISE » pour désigner ce
qui est la FAILLITE de notre capitalisme occidental, sous-entendant
ainsi faussement que c’est du provisoire.
NON, CE N’EST PAS LA « CRISE » MAIS L’EFFONDREMENT DEFINITIF
D’UN SYSTEME ECONOMIQUE DEVENU INADAPTABLE AU PROGRES TECHNIQUE GRANDISSANT.
Chaque machine remplace beaucoup plus de main d’oeuvre qu’il en a fallu
pour la construire et s’obstiner en économie marchande à
rétribuer les travailleurs en se basant sur le temps de travail
d’abord tandis que la machine rend ce travail humain de moins en moins
nécessaire conduit au chômage tout en multipliant les activités
inutiles et nuisibles sous prétexte de RENTABILITE et de «
PLEIN-EMPLOI » en produisant à outrance n’importe quoi,
n’importe comment, dans une « expansion » ou « croissance
» monstrueuse qui détruit la nature et l’homme : hypertrophie
de la bureaucratie et de la paperasserie, la camelote qui s’use vite
exprès, les intermédiaires en surnombre, la publicité
tyrannique et abrutissante, la production la plus nuisible de toutes,
celle des armements... soit pour le tout environ 75 à 80 % des
activités !.. LA CREATION DE L’ESCLAVAGE PRODUCTIVISTE EST EN
MEME TEMPS UN CANCER QUI RONGE LA TERRE.
En ajoutant à votre article ce qui vient d’être dévoilé,
il devient bien difficile d’affirmer lequel des capitalismes du monde
est le moins mauvais. Mais est-ce tellement important de comparer notre
système économique, social et culturel avec celui des
pays dits « communistes » lorsque nous ne pouvons pas aller
les visiter pour enquêter sur place NOUS-MEMES ?... Doit-on laisser
une bouse de vache devant sa porte sous prétexte que le voisin
en a deux ?
Supposons quand même, faute clé pouvoir le vérifier
nous-mêmes sur place, que le capitalisme d’Etat soit encore plus
mauvais que le capitalisme occidental... Eh bien, ne serait-ce pas là
justement une raison supplémentaire pour instaurer dans nos pays
une véritable économie socialiste donnant ainsi un exemple
prodigieux aux voisins d’en face en mettant fin à la soitdisant
« crise ». QUE POURRAIENT DIRE DANS CE CAS LES COMMUNISTES
?
Un grand sociologue, un véritable socialiste, Jacques DUBOIN,
a en France mis en lumière les bases d’une économie nouvelle,
DISTRIBUTIVE D’UN REVENU SOCIAL A VIE POUR TOUS, de manière à
ce que la TOTALITE des revenus distribués soit indépendante
de la TOTALITE du temps de travail de l’ensemble des producteurs ; puisque,
de plus en plus, ce sont des machines qui font le travail à la
place des hommes, Ne serait-il pas urgent de s’en inspirer ?
Pour se renseigner au sujet de !’ECONOMIE DISTRIBUTIVE, vous pouvez
vous adresser à « LA GRANDE RELEVE des hommes par la science ».
Bien amicalement quand même.