Recherche
Plan du site
   Mensuel de réflexion socio-économique vers l’Économie Distributive
 
 
 
 
 
AED La Grande Relève Articles N° 72 - 19 juin 1939 > Destruction de richesses

 

Le site est passé à sa troisième version.

N'hésitez-pas à nous transmettre vos commentaires !
Merci de mettre à jour vos liens.

Si vous n'êtes pas transferé automatiquement dans 7 secondes, svp cliquez ici

Destruction de richesses

19 juin 1939

Les ennemis de l’« Abondance »

Combien faudra-t-il de temps et de misère pour faire comprendre certains producteurs que les moyens de production de richesses consommables ne sont plus ceux que leurs arrière grands-parents ont connus, et qu’il faut, sous peine de guerre et de révolution, s’adapter à une forme de vie nouvelle.

Le compte rendu de « L’union des Syndicats Horticoles », paru dans le « Paysan de l’Yonne » du 10 mai 1939, est un exemple typique de cet acharnement dans l’incompréhension.

Ne concevant qu’une forme de société, celle dans laquelle ils vivent, la croyant éternelle, incapables d’en concevoir une autre ; ils s’efforcent, en détruisant les produits, de lutter contre l’abondance, espoir de toute l’humanité et cauchemar de leur cervelle.

Un M. du Frétay rappelle avec orgueil que c’est sa Confédération qui a eu le mérite d’avoir, dès 1936, préparé et soumis aux pouvoirs publics un projet de carte professionnelle limitant la culture maraîchère.

Un M. Parent proteste contre les distributions d’arbres par la S. N. C. F., qui encourage ainsi la surproduction.

Un M. Briquet s’élève contre la propagande aveugle faite en faveur des plantations fruitières, alors que M. Héricotte regrette les avantages procurés aux jardins ouvriers.

A l’unanimité, l’assemblée donne Mandat à son bureau d’agir auprès des pouvoirs publics afin d’ interdire des cultures nouvelles, de réduire éventuellement les grosses productions, de stabiliser les petites cultures, etc.

A tous ces hommes prisonniers du passé, incapables de se dégager de routines ancestrales, confondent vraies richesses avec argent, rappelons que leur inertie et leur résistance à tout changement entraînera ce qu’ils redoutent le plus : la guerre civile.

Contre la baisse du beurre

Le Conseil de l’Association des 140 beurreries coopératives des Charentes et du Poitou, sous la présidence de M. Maurice Palmade sénateur, vient de décider d’entraver la baisse des prix du beurre, de recourir à l’exportation du beurre de qualité sur le marché de Londres. Les ministres des Finances et de l’Agriculture ont donné les autorisations nécessaires

Encore le cuivre

Si le manque de matières premières est le cauchemar des pays qui en manquent, leur abondance est également le cauchemar de ceux qui les possèdent.

Aux Etats-Unis, les stocks considérables ont incité l’Anaconda Copper Company fermer la mine Steward, à Butte.

La « Journée Industrielle » du 8 juin nous écrit qu’on espère que les autres producteurs anéricains prendront les mesures nécessaires pour restreindre la production.

La lutte contre l’« Abondance »

Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts pour la réunion d’une conférence internationale du coton. Jusqu’à present, il semble qu’il sera difficile de mettre d’accord les principaux pays exportateurs pour la répartition des marchés. Le département de l’Agriculture avait compté que la conférence pourrait se réunir fin mai ou fin juin, mais la peu d’enthousiasme des partenaires l’oblige à remettre à plus tard la conférence.

Il en est de même pour la conférence internationale ayant pour but de contrôler le marché du blé, le comité préparatoire, qui tient ses assises à Londres depuis le 13 avril, vient de reporter au 7 juillet la grande conférence qui doit marquer le commencement de la lutte contre le blé.

Mais l’accord est loin de régner au sein des producteurs. Chacun voulant l’abondance pour lui et la rareté pour les autres.

70.000 sardines jetées à la mer la semaine dernière 20.000 maintenant

Un grand nombre de sardines, pêchées par ded pinasses à moteur, avaient été apportées à La Rochelle, mais toutes ne purent être vendues en raison de l’abondance de ces poissons, des crustacés mis en vente et aussi du fait que les usines de conserves ne sont pas encore ouvertes.

Aussi, environ 20.000 sardines ont dû être rejetées à la mer.

^

e-mail