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   Mensuel de réflexion socio-économique vers l’Économie Distributive
 
 
 
 
 
AED La Grande Relève Articles N° 1000 - juin 2000 > Le dîner de cons

 

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Le dîner de cons

par Kily
juin 2000

Dans mon billet d’avril dernier j’exprimais ma rage de voir les députés européens décider à notre place de nos goûts en matière de chocolat. Je ne suis plus seule à me sentir chocolat : une lectrice de La Celle-Saint-Cloud m’a fait part d’une réaction semblable, celle de Christian Constant, relatée par l’Express sur quatre pleines pages en mai. Tant d’intérêt ainsi manifesté tient peut-être au fait qu’il s’agit d’un maître artisan chocolatier que la revue prend plaisir à présenter comme le héraut, que dis-je ?, comme le “José Bové” du chocolat. Mais en notant que les « fondus du carré noir sont amers » , en évoquant l’histoire du chocolat depuis les Aztèques qui l’utilisaient comme monnaie jusqu’à Casanova et le marquis de Sade qui en abusèrent, cet article ne manque pas d’humour pour décrire la culture du chocolat, le présenter comme ayant toutes ( ?) les vertus, au point de vouloir en promouvoir de grands crus, tels des cépages réputés.

L’humour serait-il la meilleure façon de réagir quand on se fait avoir ? La méthode vient d’être employée par “les petits porteurs du trou” d’Eurotunnel, qui ont organisé “un dîner de cons” au cours duquel ils ont élu leur roi, celui d’entre eux qui a été le plus volé, ayant acheté des actions pour encourager un beau projet technique européen, voir ensuite que ces actions perdaient toute valeur au moment précis où ils ont été amenés à les vendre, et cela juste avant que la société aille beaucoup mieux, au point que ses actions se vendent maintenant à bon prix aux grands fonds de pension du monde entier. Leur sens de l’humour ne les a pas empêchés de se sentir grugés par un placement qui s’est transformé en un piège colossal, ni de porter plainte pour délits d’initiés contre des dirigeants de la société qui sont mis en examen. Mais, même avec humour, ils ont pris conscience, dans cette aventure à laquelle 225 banques ont participé et dont 4 sont “dans le collimateur de la justice”, qu’un petit actionnaire n’a aucun pouvoir face à un montage financier.

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