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AED La Grande Relève Articles N° 759 - août-septembre 1978 > A nous la Coupe du Monde

 

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Sport

A nous la Coupe du Monde

par H. de JOYEUSE
août 1978

SUR le score identique de 2 buts à un, l’Italie d’abord, l’Argentine ensuite, ont éliminé l’équipe de France de la Coupe du Monde de football.
Malgré Lacombe, Platini, Bathenay, Trésor, etc., la «  Bande à Hidalgo » (l’entraîneur) est rentrée aux vestiaires puis en France, les valises vides du glorieux trophée.
Mais la F.F.F.A. (Fédération Française de Football-Association) (1) a décidé de foutre tous ces Jean-foutres à la porte et de constituer une nouvelle équipe.
Le capitaine a été trouvé tout de suite. C’est le sautillant Valéry. Un excellent pro qui jouait de l’accordéon et de la cabrette au F.C. Chamalières, Champion du Mont d’or (Ré la pilule).
Il fallait un homme de poids pour assurer les arrières et la défense. On l’a trouvé en la personne de Raymond (Babarre pour les petites Hongroises), un gros qui a barre sur tout. Court sur pattes, un peu lourd sur terrain gras, parfois ladre, toujours porcinet, il est parfait dans la course (aux prix).
En Ponia on avait trouvé un autre arrière postérieurement, mais il a été éliminé sur blessure (d’amour propre) reçue à l’Isle-Adam. Il joue aujourd’hui à Limoges, comme un général de 14.
A l’aile gauche on a fait confiance à Soissons, un bon dribbleur, qui fait rugir les téléspectateurs chaque fois qu’il fait le fayot, dans les petites lucarnes, pour son capitaine. A l’aile droite, à la place de Rocheteau, on a préféré Bébert Poulin, au déboulé irrésistible et qui monte à l’attaque à cheval au Bois de Boulogne.
Comme inter, on avait songé à de petits gabarits : les deux Michel, Jobart et De-Bré, mais on y a vite renoncé pour cause d’incompatibilité d’humeur. On a dû se contenter d’Y. Von Bourges et Ali Perfide, heureusement plus jeunes et plus dynamiques. Ali présente la particularité d’avoir une paire d’oreilles conçues de telle façon qu’elles lui servent de stabilisateurs pendant des rushs. Lancé trop vite, il peut aussi les utiliser comme rétro-freins. Il est également doté d’une protubérance que l’on nomme, en jargon sportif : « épée académique ».
Au centre, naturellement on place : Le Juste, dit « Dents blanches  » (vieille histoire de publicité pour une marque de publicité de dentifrice qui figurait sur son maillot). C’est une recrue du F.C. Rouen où il a toutes les Carmélites derrière lui comme supportrices. Le Juste est assisté par deux joueurs corses  : Dornano et Dédé Rossi, ex coéquipiers de Claude Papi et J : François Larios au S.E.C. Bastia.
Simone, la Merveille, la seule femme de la bande à Valéry, jouera libero. Avec ses grandes guibolles, il faudra qu’on lui passe sur le corps si l’adversaire veut atteindre les filets défendus par Bébert Galleu.
Bébert Galleu, comme son nom l’indique, est détesté par ses camarades. Ex-Légionnaire, grinçant grincheux, sourire en tôle ondulée, il envoie en touche chaque fois qu’il la touche (la balle, pas Simone). C’est pas un goal, disent ses meilleurs amis, c’est une passoire ! Bref, Bébert n’a plus le moral, il parle de rempiler à la Légion.
Néanmoins, telle qu’elle se pointe, notre nouvelle équipe nationale a belle allure. Style d’ensemble un peu rétro qui fait son charme désuet bourgeois. Côté tactique, elle a fait l’amalgame du W.M. et des primes à la Bourse, du «  Catenaccio » et du contrôle de balle, du « talking  » et de la liberté des prix. Elle ne craint personne pour l’indépendance dans l’interdépendance, pour l’immobilisme actif et le dynamisme statique. Si elle parle, c’est de façon muette et si elle se tait, c’est la voix haute. Bref, comme dit son pitaine Valéry « Avec l’équipe adverse, ça serait pareil ». Donc pas de mauvais sang à se faire, dans 4 ans, on aura la Coupe du Monde de la Connerie mondiale, que le Roi des Carlos nous remettra à Madrid en 1982.
Allez la France, Allez la France, Allez !

(1) F.F.F.A. = Fédération Française des Fauchés d’Argentine,

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