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   Mensuel de réflexion socio-économique vers l’Économie Distributive
 
 
 
 
 
AED La Grande Relève Articles N° 749 - septembre 1977 > Au fil des jours

 

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Au fil des jours

par J.-P. MON
septembre 1977

Dans un article de G. Farkas, France-Soir du 6-9-77 dénonce le a scandale du café ». Selon le journaliste une société brésilienne achèterait d’importantes quantité ;de café afin d’en maintenir le cours à une valeur élevée.
Le vrai scandale, c’est que France-Soir ne dénonce que celui du café, parce qu’il ne met en cause qu’un pays en voie de développement. Comme si la destruction et le stockage des produits, afin d’en contrôler la e rareté » et donc d’en maintenir les prix. ne se pratiquaient pas en France et en Europe !

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A Port la Nouvelle (Aude), dans la nuit du 12-8-77, les chalutiers sont rentrés lourdement chargés de sardines. Mais, faute de « débouchés », les pêcheurs en ont rejeté plus de 6 tonnes et demi à la mer.

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Toujours en France, on s’attend à une récolte record de céréales. Pas étonnant alors que le déchargement, dans le port de Mulhouse, de 250 tonnes de maïs en provenance des Etats-Unis, ait suscité de vives réactions dans les milieux agricoles du Haut-Rhin.
Mais l’importateur a promis qu’il ne recommencerait plus : il voulait simplement profiter de la baisse du dollar qui s’est manifestée au début du mois d’août.
Cette baisse du dollar a d’ailleurs été délibérément organisée par les Américains afin de favoriser leurs ventes, principalement au Japon et en Allemagne.
En France, la récolte 1977 de pommes de terre sera excellente, le rendement moyen étant supérieur à 30 tonnes à l’hectare.
C’est ce qui provoque le désespoir du Comité National Interprofessionnel de la pomme de terre qui pense que cette e surproduction  » va amener une chute des cours.

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Le problème de l’écoulement des excédents agricoles n’est pas particulier à la France mais commun à tous les pays développés.
La Commission de l’Agriculture de la Communauté Economique Européenne estime en, effet que la vente sur le marché mondial de la production excédentaire des pays membres de la Communauté sera de plus en plus difficile en 1977-1978.
Qu’on en juge : malgré les mesures déjà prises pour limiter la production laitière, les stocks de beurre atteindront ai. moins 300 000 tonnes l’an prochain alors qu’ils ne s’élèvent qu’à 190 000 tonnes actuellement , la forte récolte de céréales (principalement l’orge et le blé cendre), qui atteindra 105 millions de tonnes contre 90 millions en 1976. va créer des problèmes d’écoulement puisque les stocks mondiaux sont encore en augmentation, ce oui, catastrophe, se traduit par des prix relativement bas : quant au sucre, dont on veut périodiquement faire croire à la pénurie, son excédent «  structurel » risque de dépasser trois millions de tonnes au cours des prochaines années. Ce qui n’empêche pas le ministre français de l’agriculture de proclamer e sa volonté d’aider à l’implantation d’une unité de production de sucre de raisin ». On croit rêver !
Gageons que France-Soir ne va pas tarder à nous faire croire que la sécheresse de l’été 1976 avait du bon !

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Savez-vous combien coûte le beurre français dans la Principauté d’Andorre ? 7 F 50 le kg.
Goûtez et comparez ! C’est bien notre beurre. Merci de payer la différence.

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Spéculant, lui aussi, sur la baisse de la peseta, le Premier ministre est allé passer quelques jours de vacances sur la Costa Brava.

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Si la majorité d’entre nous doit s’attendre à subir une plus forte pression fiscale, il n’en est pas de même pour tout le monde : l’avoir fiscal vient d’être porté à 100 % et les entreprises ont été autorisées à réévaluer leurs bilans, ce qui va permettre à un grand nombre d’entre elles de ne plus payer d’impôts, tout en augmentant leurs réserves. Le Premier ministre justifie ces mesures en disant que cela va favoriser l’investissement et donc la création d’emplois.

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Dans le domaine de l’emploi, l’échec du gouvernement s’affirme de jour en jour : selon les statistiques officielles, il y avait en juillet dernier 30 000 chômeurs de plus qu’au mois de juin. Il paraît que les employeurs préfèrent attendre la fin des vacances d’été avant de procéder à des embauches.

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Mais pourquoi la France réussirait-elle dans ce domaine, mieux que ses partenaires occidentaux ?
Les experts estiment en effet que le nombre des chômeurs des neuf pays du Marché Commun, qui est actuellement de 5 millions 400 mille (dont 2 millions ont moins de 25 ans) passera à plus de six millions avant la fin de l’année.

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Les Américains ne sont pas épargnés non plus. Aux EtatsUnis, le pourcentage de la population active à la recherche d’un emploi, est passé à 7,1 % en septembre (il atteint 11,7 % pour les Noirs). Au Canada, le taux de chômage va dépasser cette année 8 % de la population active.

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