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AED La Grande Relève Articles N° 749 - septembre 1977 > La vérité en marche

 

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La vérité en marche

par G. STEYDLÉ
septembre 1977

Il faut de la patience pour connaître la Vérité. Il en faut bien plus encore pour la répandre.
Albert CHANTRAINE

DANS « La Grande Relève » n°  748 de juillet 77, on pouvait lire sous la plume de Marie-Louise Duboin dans le cadre de son editorial, un article intitulé : LA MALADIE DE LA JEUNESSE.
Il y était question du résultat d’une enquête sur la jeunesse publiée par H. de Gaalon, ancien responsable d’études sociologiques à I I.F.O.P. Après avoir analysé quelques citations de H. de Gaalon, Marie-Louise Duboin terminait son article par la conclusion suivante :
« Nos raisons personnelles d’optimisme sont de voir qu’un jeune sociologue patente rejoint si parfaitement nos analyses et nos conclusions. Il répond ainsi de façon éclatante à ceux de nos camarades qui, au seuil dune vie de lutte pour défendre les thèses de Jacques Duboin, croient devoir se désespérer en croyant quelles n’ont pas tait leur chemin ; la réalité est qu’eues se répandent insensiblement mais irrévocablement et de plus en plus généralement et de plus en plus vite.
 » Jamais sans douté la vérité que nous défendons n’a été aussi flagrante. »
En effet, et je voudrais rassurer nos amis pessimistes en leur apportant une preuve de plus d’espérer.
Voici un texte écrit dans les années 50 par un grand savant, hélas trop tôt disparu.
« Qu’est-ce qui différencie l’homme de l’animal ? C’est qu’en s’éveillant il né pense pas uniquement à chercher sa croûté, ou plutôt, qu’un jour viendra où il ne pourra plus penser uniquement à çà. Aujourd’hui des millions d’hommes sur terre doivent vivre comme l’animal, chercher avant tout leur nourriture et celle des leurs. Et moi-même...
« Ce n’est pas ça la civilisation. Il n’est pas vrai que le travail imposé par la nourriture soit un travail moral. «  Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », je ne veux pas de cette philosophie-là. Ce sont les exploiteurs (1) qui l’enseignent, ceux qui vivent du travail des autres. La science et la technique ne devraient-elles pas permettre à chacun de se nourrir avec très peu de travail ? Nous serons civilisés (1) quand l’homme n’aura plus besoin de travailler comme il fait pour assurer sa subsistance. Cela ne veut pas dire qu’il ne fera plus rien. Au contraire c’est alors que son travail sera moral. C’est le travail qu’il fera en plus, librement, pour apporter quelque chose aux autres, intellectuellement ou manuellement, pour enrichir la vie de l’humanité.  »
Et c’est signé : Frédéric Joliot-Curie (1900-1950).
Ce grand savant rejoignait, lui aussi, nos thèses.
Mais il y a mieux. Je reprends une citation de H. de Gaalon. (...) «  L’école donne aux adolescents les moyens intellectuels aune compréhension critique d’une société dont les différentes caractéristiques, compétitions, violence, instabilité, matérialisme, ne peuvent que les angoisser et leur faire souhaiter ne jamais y «  entrer ».
Or, il se trouve que l’école dont parle H. de Gaalon vient de se manifester en soumettant aux éleves d’une académie un canevas dont la teneur ne peut que nous donner des raisons d’espérée.
En effet l’argumentation de Frédéric Joliot-Curie citée plus haut a été reprise par l’Académie du département du Var pour être soumise aux élèves du Terminal à l’occasion des examens du B.E.P. 1977 et dont voici le texte :

QUESTIONS

1 - Expliquez les mots soulignés : exploiteurs, civilisés. (4 points)
2 - Achevez la dernière phrase du premier paragraphe «  Et moi-même... (2 points)
3 - En quoi le travail librement accepté est-il plus moral que le travail « imposé par la nourriture » ?
(6 points)

COMMENTAIRES

« Aujourd’hui des millions d’hommes sur terre doivent vivre comme l’animal, chercher avant tout leur nourriture... Ce n’est pas ça la civilisation. »
Que pensez-vous de ces affirmations ?
Donnez votre réponse (20 à 30 lignes).
(8 points)

Voilà ! Nul doute que cet examen aura fait réfléchir les candidats au B.E.P. de l’Académie du Var. Pour ma part, je connais la fille d’un de mes amis qui a répondu aux diverses questions dans le sens des thèses qui nous sont chères. Elle a obtenu son B.E.P. en étant bien notée.
En conclusion, nous dirons avec ces exemples à l’appui et certainement bien d’autres que nous ne connaissons pas, qu’il n’y a aucune raison de désespérer et que nous devons continuer à militer fermement aux côtés de Marie-Louise Duboin afin d’avancer l’heure de notre libération.

(1) Souligné dans le texte.

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