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Au colloque organisé par l’Union de l’Europe
Occidentale sur la politique européenne des armements, un des
participants français a déclaré : « Il faut
se rendre à l’évidence, la capacité actuelle des
industries européennes d’armement est bien supérieure
au marché européen et il est indispensable que cette capacité
soit maintenue par des ventes hors d’Europe ».
Un participant italien a souligné’ que « l’apport des industries
de défense à la richesse nationale a contribué
de manière non marginale à éviter un grave fléchissement
de l’économie de quelques nations après l’augmentation
internationale du prix du pétrole ».
Autrement dit : Nous on n’a pas de pétrole mais on fait des armes
!
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Malgré les plans et rataplans du « premier économiste de France », le problème du chômage n’est pas prêt d’être résolu : en effet, selon l’I.N.S.E.E., les effectifs employés dans l’industrie devraient diminuer cette année de 0,5 % et cela malgré une progression prévisible des dépenses d’investissement de 12 % par rapport à 1976.
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En attendant des jours meilleurs, le C.N.P.F. lutte G sa façon contre le chômage : il vient de créer soixante délégués départementaux à l’emploi !
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Un récent rapport de l’O.C.D.E. sur « L’insertion des jeunes dans la vie active » nous apprend qu’il y a plus de deux millions de jeunes chômeurs en Europe et montre « qu’il n’est plus possible de se fier aux mécanismes du marché pour assurer aux jeunes une heureuse transition entre école et vie active ».
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Selon le « Monde de l’Economie » du 15-2-77,
10 % au moins des grands contrats de vente à l’étranger
seraient payés par les contribuables ; cela représente
plus de 4 milliards de francs compte non tenu des aides aux ventes d’armes
et de navires, de l’exonération de la T.V.A. et des subventions
aux exportations agricoles.
Autrement dit, plus nous exportons et plus nous payons... à la
place des grandes entreprises.
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Toujours les méfaits de l’abondance : si une partie des EtatsUnis a souffert d’une terrible vague de froid, une autre partie a été victime d’une forte sécheresse. Pourtant cela ne trouble guère les fermiers américains, bien au contraire. Ils savent en effet que, même si toute la récolte de blé de 1977 devait être anéantie (ce qui est improbable) il y aurait encore plus de blé qu’il n’en faut, car les disponibilités atteignent le niveau record de 76 millions de tonnes. Quand on sait que la consommation intérieure des Etats-Unis n’est que de 20 millions de tonnes et que les exportations ne pourront guère dépasser 27 millions de tonnes en 1977 parce que, catastrophe, partout dans le monde la récolte a été bonne en 1976, on comprend que les fermiers s’interrogent sur ce qu’ils pourraient faire de la nou velle récolte. Sa destruction par les intempéries leur épargnerait un surcroît de travail et des frais de moisson et de stockage. Et surtout, cela permettrait de maintenir un prix de vente élevé, évitant ce qu’un journal de Wall Street appelle crûment « la faillite de l’industrie de la famine ».
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Toujours aux Etats-Unis, le marché de la viande de boeuf est en crise. Entendez par là que la surproduction continue de déprimer les cours.
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Les industriels peuvent, eux, « maîtriser » plus facilement l’abondance en freinant leur production. C’est ainsi que dans son analyse de conjoncture du 30 avril 1977, le C.N.P.F. note que le rythme de production s’est « adapté » à l’évolution de la demande dont la progression a fléchi depuis quelques semaines.
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Afin de faire jouer au secteur nationalisé,
éventuellement, un rôle de régulateur de l’économie,
M. Warin, Conseil en entreprises, propose les mesures suivantes :
En cas de ralentissement sectoriel ou général de la demande,
les entreprises nationalisées fabriquant des produits stockables
continueraient à tourner normalement pour alimenter des stocks
tampons jusqu’à une limite fixée à plusieurs mois
de production. L’accroissement des stocks, financés par l’Etat,
contribuerait à soutenir la demande et inversement, une plus
forte demande tendrait par le remboursement au Trésor des stocks
vendus à dégonfler la masse monétaire et à
freiner l’inflation.
Au cas où la limite fixée pour les stocks serait atteinte,
on pourrait procéder à l’arrêt total de certains
centres de production pendant une période donnée, les
autres continuant à fonctionner à leur cadence optimale.
Le personnel des centres arrêtés serait mis en congé
à plein salaire.
C’est là, me semble-t-il, des propositions très voisines
de celles proposées par l’économie distributive.