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« L’assainissement », ça continue
toujours :
Les ministres de l’Agriculture des Neuf viennent de se réunir
pour examiner le plan d’assainissement laitier. Afin d’enrayer la progression
des excédents, la Commission des Communautés Européennes
propose de verser une prime aux exploitants qui renonceront à
la production laitière et d’assujettir les producteurs à
une taxe de « prélèvement de coresponsabilité
».
M. BONNET, ministre français de l’Agriculture, a donné
les raisons de ce nouveau malheur qui frappe l’agriculture : malgré
la sécheresse, la production de lait dans la Communauté
a augmenté de 3% par rapport à la même époque
de l’an dernier, et les stocks de poudre de lait chez les Neuf sont
toujours très importants (de l’ordre de 1 400 000 tonnes).
Mais l’aberration du système ne s’arrête pas là
: en effet ; pour « maintenir des conditions de concurrence équitables
» entre le beurre et la margarine, la Commission suggère
de taxer aussi les matières grasses végétales produites
ou importées dans la Communauté Européenne Economique.
Excellentes mesures, comme on le voit, pour lutter contre la hausse
des prix, priorité des priorités de l’action des gouvernements
européens. Encore heureux qu’il y ait eu la sécheresse
!
Et pendant ce temps des milliers d’enfants meurent de faim dans les
pays du Tiers-Monde.
*
Une vieille idée de Jacques DUBOIN enfin reconnue
: la gratuité totale sur les réseaux de la S.N.C.F. et
de la R.A.T.P.
C’est ce que propose parla bouche de Georges Sarre le Parti Socialiste.
*
Une enquête publiée par « Le Monde
» sur la condition pénitentiaire nous apprend que la population
carcérale est une population jeune et peu instruite : sur l’ensemble,
91% des détenus ont un niveau d’instruction au plus primaire
et 9 seulement un niveau secondaire ou supérieur. Ce qui montre
que les études, même dans le système actuel, ont
un intérêt social évident.
Moralité : Quand Mme SAUNIER-SEITE, Secrétaire d’Etat
aux Universités et M. HABY, ministre de l’Education, aidés
par la loi ROYER, unissent leurs efforts pour freiner l’accès
à l’enseignement supérieur, ils envoient des clients à
leur collègue ministre de la Justice.
*
M. Michel DEBATISSE, président de la puissante
Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles,
réclame un REVENU SOCIAL pour les agriculteurs.
Après avoir rappelé que 45 des agriculteurs ont un revenu
annuel inférieur à 10 000 francs, et qu’il y a parmi eux
1,2 « actif » pour 1 « inactif », à la
question posée de savoir ce que devait faire un exploitant agricole
dont la ferme n’est pas rentable, M. DEBATISSE a répondu
Il faut regarder la situation réelle. Il s’agit de savoir par
quel moyen la collectivité peut lui assurer une amélioration
de sa situation. L’Etat n’a-t-il pas intérêt à maintenir
des agriculteurs qui n’ont pas d’exploitation rentable au plan économique,
mais qui ne vont pas gonfler le nombre des chômeurs ? »
Si ce n’est pas là de l’économie distributive, qu’est-ce
?
*
La Suisse n’est pas un pays comme les autres : A 4
reprises en 1976 les prix ont baissé si bien que l’inflation
cette année n’atteindra pas 1%. Il y a là de quoi faire
rêver « le plus grand des économistes français
», qui devrait un peu réviser ses théories : n’apprend-on
pas en effet que le déficit budgétaire de la Confédération
Helvétique sera en 1977 en accroissement de 36% sur celui de
1976. Et, circonstance aggravante, le ministre suisse des Finances a
averti ses compatriotes qu’il n’était pas question de poursuivre
plus loin les compressions des dépenses sans risquer une réduction
substantielle des investissements et sans porter atteinte aux prestations
sociales de la Confédération.
En France, on veut à tout prix avoir un budget en équilibre,
on ne craint pas de comprimer les dépenses ni de sacrifier les
investissements, moyennant quoi on a un taux d’inflation supérieur
à 12 % l’an.
Allons, M. BARRE, lisez Jacques DUBOIN.
*
Lors de la dernière réunion, à
Alger, du Club de Rome, la dangereuse organisation révolutionnaire
que l’on sait, son président, M. Aurélio PECCEI, à
déclaré : « L’ordre actuel est désuet, i
l n’offre aucune base solide sur laquelle notre génération
puisse construire un futur pour celles qui la suivront. Au contraire,
c’est le futur même qui est en péril à moins que
le système économique ne soit redressé. »
Alors, M. le Président, à quand l’Economie Distributive
?