Recherche
Plan du site
   Mensuel de réflexion socio-économique vers l’Économie Distributive
 
 
 
 
 
AED La Grande Relève Articles N° 740 - novembre 1976 > Les fondements de l’économie

 

Le site est passé à sa troisième version.

N'hésitez-pas à nous transmettre vos commentaires !
Merci de mettre à jour vos liens.

Si vous n'êtes pas transferé automatiquement dans 7 secondes, svp cliquez ici

EN RELISANT J. DUBOIN

Les fondements de l’économie

par J. LE MORVAN
novembre 1976

Aux étudiants en Droit qui « potassent  », en s’épuisant, les 1 500 pages du traité de M.  Raymond Barre : « Economie Politique », placez donc entre les mains « Rareté et Abondance », ce manuel d’économie politique dont Jacques Duboin est l’auteur. S’ils veulent bien faire l’effort de l’ouvrir ils seront conquis dès les premières pages par la lucidité de l’auteur et ses irréfutables commentaires. Les 440 pages lues sans fatigue parce que sans ennui, ils auront enfin compris ce qu’est l’économie politique et formuleront un jugement sévère sur le traité du professeur Raymond Barre.
Dès les premières pages de « Rareté et Abondance  », Jacques Duboin analyse comme suit les fondements du régime capitaliste :

« ...si la nature et le travail ont pu produire le capital par leurs seuls moyens, on tient la preuve que le dit capital n’a pas été nécessaire à un moment donné. Pourquoi le serait- il devenu plus tard ? C’est qu’un jour vint où le capital s’identifia juridiquement avec la nature qu’il venait d’accaparer. Depuis lors, il faut, pour produire, du capital et du travail, mais c’est parce que le capital fournit l’indispensable nature. On comprend ainsi que le capital joue un rôle de premier plan car, commandant la production, il commande encore le travail qui, sans la nature, ne peut rien produire. On ne s’étonne plus que le libéralisme économique porte souvent le nom de régime capitaliste.
« Mais si l’on observe, plus judicieusement, que le travail, au sens large du mot, est le véritable agent d’une production qu’on ne peut isoler de la nature, on fausse compagnie aux orthodoxes pour qui cette manière de voir est une hérésie. »
Cette remarquable page de philosophie politique ne suffit-elle pas, à elle seule, pour faire comprendre la puissance d’analyse de Jacques Duboin ? Pour ceux qui connaissent bien son oeuvre, il ne fait aucun doute qu’il prend place parmi les plus grands penseurs socialistes.
Il est, à n’en pas douter, LE théoricien du socialisme moderne.

^

e-mail