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Faites - si vous pouvez - un tas de 1 700 millions
de tonnes, un autre de 2 300 millions de tonnes, un troisième
de 370 millions de tonnes et vous aurez à peu près le
volume des déchets qu’accumulent en un an les Américains,
du fait de leur industrie minière, de leur production agricole
et des rejets industriels et communaux.
Des experts de l’Institut de la Vie (quel joli nom...) réunis
à Orléans, se sont demandés si l’on ne pourrait
pas faire autre chose de ces tas perdus pour tout le monde.
85 % DE TRAVAIL EN MOINS...
C’était une idée. Ces savants ont découvert
qu’on pourrait retirer de ce tas pas mal de produits. Les ordures ménagères,
à elles seules, toujours aux U.S.A., fourniraient environ 7 500
millions de dollars de matières diverses, comprenant une gamme
impressionnante de métaux. Et encore, si l’on n’en récupérait
que la moitié.
En faisant mieux, on y retrouverait 85% de produits récupérés
et on pourrait se contenter d’extraire du sol 15% seulement des produits
de base que nous nous tuons à exiger aujourd’hui des hommes corvéables
à merci et d’une terre qui n’en peut plus !
ET SI L’ON FAISAIT DE L’INUSABLE ?
Mais il y a mieux. Au lieu de fabriquer des objets
qui se dégradent en un rien de temps - et qui vont, eux aussi,
aux ordures - si on les faisait aussi durables que possible, si l’on
construisait, par exemple, des voitures deux fois plus solides (ce ne
serait pas un gros effort...) la réduction du gaspillage actuel
de notre société démente serait plus que spectaculaire
: ce serait une révolution !
Les savants en question nous ont rappelé que la Terre est une
petite boule isolée dans le ciel, dont les ressources sont comptées.
Aussi le mythe de la croissance illimitée est-il en passe de
devenir une dangereuse absurdité.
D’autres l’avaient déjà dit, mais les puissants du jour,
du haut de leurs trônes en carton, nous avaient invités
à en rire. Au lieu d’en vouloir sottement toujours davantage,
on devrait avant tout, ont-ils dit, rechercher un équilibre dont
la rupture menace de causer notre perte...
COMME UN DEFAUT...
Mais voilà : cette sage détermination - et cette récupération de tout ce que nous gaspillons - aurait toutefois comme un défaut. En effet, elle ne favoriserait pas la formation des grandes fortunes, ni celle des privilèges d’une minorité de profiteurs qui sont avant tout d’abominables destructeurs.