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   Mensuel de réflexion socio-économique vers l’Économie Distributive
 
 
 
 
 
AED La Grande Relève Articles N° 738 - septembre 1976 > Au fil des jours

 

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Au fil des jours

par J.-P. MON
septembre 1976

Notre bonne presse ne cesse de nous vanter les mérites et les performances économiques de la République Fédérale Allemande mais nos brillants économistes passent sous silence un phénomène gênant pour la validité des théories savantes (scientifiques, disent-ils !) qu’ils professent  : le nombre de chômeurs continue d’augmenter en R.F.A. malgré la hausse de la production (2,6 % de chômeurs en plus en juin 1976 pour une progression industrielle de 1 % le même mois).
Selon les experts de I’O.C.D.E., l’expansion allemande doit se poursuivre, mais cette croissance économique ne permettra pas de réduire sensiblement le chômage ; la persistance probable d’un chômage relativement important est l’un des problèmes les plus préoccupants que les responsables de la politique économique aient à résoudre.
Qui parmi les économistes français ou allemands s’apercevra le premier qu’il s’agit là d’un phénomène normal dû aux progrès technologiques ?
Si les Français n’arrivent pas les premiers ils sont inexcusables  : ils disposent depuis longtemps des oeuvres de J. DUBOIN !
Il va falloir les traduire en Allemand pour aider nos bons voisins à y voir plus clair.

***

Depuis le début de l’été l’on n’entend parler que de la sécheresse et de ses conséquences sur le revenu des agriculteurs. Le Gouvernement s’est engagé à maintenir le revenu des agriculteurs au moins au niveau de 1975.
Bravo, c’est un premier pas vers l’Economie Distributive !
Mais les marchands de parapluies et d’imperméables se plaignent, eux aussi, d’avoir moins vendu que lors des étés précédents et réclament des compensations.
Il faut, bien sûr, les leur accorder.
Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Il ne faut pas que le Gouvernement se borne à aider les seuls agriculteurs et marchands d’imperméables ; il doit aussi assurer un pouvoir d’achat constant à toutes les autres catégories sociales du Pays, sans oublier les étudiants, les retraités, les handicapés, les personnes du troisième âge, etc...
Tout cela coûte fort cher, direz- vous. C’est vrai, mais nous avons les moyens de payer : savez-vous que le montant des capitaux français « réfugiés » dans les coffres suisses s’élève à 390 milliards de nouveaux francs ?
De quoi assurer de substantiels revenus aux chômeurs et agriculteurs victimes de la sécheresse !

***

Dans « France-Soir » du 11 septembre 1976 : « Au menu de BARRE et PINAY des recettes pour faire baisser les prix ».
Nous voilà rassurés : si M. Barre suit l’exemple de M.  Pinay nous sommes sauvés : l’inflation est morte, une fois de plus !
Tout le monde se souvient en effet de la façon dont les prix baissèrent lors des passages de M. Pinay dans divers gouvernements de la IVe ou de la Ve République. Sa meilleure trouvaille est sans conteste celle qui, en 1960, a consisté à diviser les prix par 100. Malheureusement, M. Pinay divisa aussi les revenus par 100 ; ce qui ne changea rien à rien.
Soyez sérieux, MM. de « France- Soir », et dites-nous plutôt de combien ont augmenté les prix en francs constants depuis le dernier passage de M. Pinay dans un gouvernement.

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