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   Mensuel de réflexion socio-économique vers l’Économie Distributive
 
 
 
 
 
AED La Grande Relève Articles N° 1073 - février 2007 > La démocratie ou ce “Marché” ?

 

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Nous sommes en démocratie, nous dit-on, parce que nous avons l’occasion, une fois de temps en temps, une fois tous les cinq ans pour la Présidence de la République, d’élire des “représentants”, chargés de décider ensuite pour nous, en notre nom. Mais si ces représentants n’ont pas le pouvoir de prendre les grandes décisions économiques, de choisir les investissements qui déterminent l’avenir, ce n’est plus ni le peuple (démo) ni ses représentants qui décident.

Marie-Louise Duboin a cherché où est passé le vrai pouvoir. Ses réflexions sont réunies dans un livre qu’elle présentera lors de deux conférences-débats :

La démocratie ou ce “Marché” ?

par M.-L. DUBOIN
14 février 2007

Peut-on parler de démocratie, dès lors qu’on nous affirme que la croissance et la compétition sont les deux mamelles de l’économie, et que l’organisation de notre société doit être obligatoirement soumise à ces deux impératifs ?

Alors que la croissance n’est pas toujours possible, qu’elle devient souvent dangereuse, qu’elle n’est pas souhaitable dans tous les domaines, et que ses retombées promises pour mettre fin à la pauvreté ne sont pas au rendez-vous ?

Et que la compétition, qui place chacun en rival des autres, n’est ni la seule façon de stimuler l’activité, ni l’assurance d’en tirer les meilleurs résultats, ni même de favoriser la créativité ?

Pour peu qu’on fasse l’effort d’y réfléchir, on s’aperçoit vite que ces deux obligations sont liées au fonctionnement de la monnaie actuelle, dont la création et l’usage ont été complètement transformés, sans que la plupart des citoyens en aient conscience.

On découvre alors comment cette monnaie de dette dicte nos comportements.

Qu’en renonçant à leur pouvoir régalien en ce domaine, les responsables politiques, quoi qu’ils promettent, n’ont plus les choix qui déterminent l’avenir, ce sont les financiers, les investisseurs, et autres joueurs sur les marchés financiers qui prennent à leur place les décisions les plus importantes.

Alors on comprend qu’il faut d’abord que soit remise en question cette monnaie, qui, en outre, est une rente que les contribuables versent au privé, sans, en général, le savoir.

C’est la condition nécessaire pour qu’une économie plus humaine soit envisageable, pour qu’il soit possible de remplacer cette lutte dévorante vers un profit personnel par la coopération et la solidarité, pour qu’on puisse réfléchir aux conséquences avant d’entreprendre, et qu’on ne recherche la croissance que là où elle est à la fois souhaitable et raisonnable.

C’est le sujet de mon nouveau livre, dont la parution est prévue fin février.

Je m’en expliquerai au cours des conférences qui sont prévues le mois prochain, où j’espère rencontrer des lecteurs avec qui j’aimerais discuter de cette façon de voir enfin la démocratie dans l’économie.

Tonnay-Charente

Vendredi 16 mars 20 heures au Centre Richard Salle de l’auditorium avenue De Gaulle

organisateur : “L’écho du citoyen” du CAP-Centre Social

Vaulx en Velin

Mercredi 7 mars 19 heures 30 au Centre social et culturel Jean et Joséphine Peyri rue Joseph Blein (la Côte, près de la mairie annexe)

organisateur : le Collectif Citoyens (tel 04 78 79 13 90)

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